Karajan avait été nommé directeur musical à vie du Philharmonique de Berlin en 1955, et l'orchestre a rapidement maîtrisé toute la palette des phrasés, des humeurs et des couleurs orchestrales subtilement définis par Karajan. À l'aise dans la majesté de Bruckner ou la puissance brute de Beethoven, l'orchestre était également capable de "se laisser aller" et de s'amuser avec Suppé ou une Rhapsodie hongroise Lisztienne, comme l'illustre le présent enregistrement. Pour le concert de la Saint-Sylvestre 1978 avec la Philharmonie de Berlin, Karajan a élaboré un programme composé exclusivement d'œuvres classiques populaires. Après l'ouverture de "La forza del destino" de Verdi, on trouve les deux œuvres majeures du programme, la Suite Arlésienne n° 2 de Bizet et la Rhapsodie Hongroise n° 2 de Liszt. La Marche Hongroise, ou "Marche de Radetzky", tirée de "La damnation de Faust" de Berlioz, ne manque jamais d'enthousiasmer les auditeurs par son instrumentation éblouissante.